L’avènement d’internet a complètement chamboulé notre façon de vivre. Cet outil, certes innovant, peut conduire certaines personnes à un usage problématique et perturbant : cyberaddiction ou cyberdépendance, usage problématique, plusieurs termes sont utilisés pour décrire les problèmes finalement assez nouveaux auxquelles sont confrontées ces personnes. Nous consacrons ce petit billet à cette forme moderne d’addictions et à ses symptômes.
Cyberdépendance, une nouvelle forme d’addiction
La panoplie d’appareils intelligents et d’applications web ou mobiles disponibles aujourd’hui ne présentent pas que des avantages. Ces innovations technologiques facilitent à la fois la vie à leurs utilisateurs, mais peuvent également entraîner de sérieux problèmes en matière de dépendance. La cyberdépendance touche un pourcentage important de personnes initiées à l’usage de ces innovations mais qui n’arrivent plus à en contrôler l’usage.
Définie assez vaguement comme étant « une utilisation des technologies ou des moyens de communication offerts par internet qui engendre des difficultés chez l’individu », la cyberdépendance est une forme émergente d’addiction sans substance. Elle se manifeste par la prédominance de pensées relatives à l’utilisation d’internet. Cela peut prendre la forme de consommation particulières : dépendances à l’égard des réseaux sociaux, temps passé sur écran au détriment d’autres activités importantes (socialisation, éducation, études, activités professionnelles). L’utilisateur accro a tendance à se replier sur la bulle du virtuel en négligeant des aspects important de sa vie et de sa propre évolution ou situation.
On note également chez lui une modification de l’humeur. L’utilisation abusive ou problématique d’internet influe sur le comportement. L’individu associe les moments passés avec ses gadgets à une impression d’apaisement. Très souvent, il ressent une sensation de manque en cas de cessation ou la réduction de son activité favorite.
Quelles sont les conséquences de la cyberdépendance ?
Les conséquences de la cyberdépendance sont à classer selon deux groupes différents : les conséquences physiologiques et les conséquences psychologiques. Pour ce qui est des conséquences physiologiques, l’individu est généralement sujet au syndrome du canal carpien, des insomnies et à des maux de tête ou des migraines chroniques. Il fait de moins en moins attention à son hygiène personnelle et à son alimentation.
Les conséquences psychologiques de la cyberdépendance se résument à des phases de dépression, d’anxiété, de mal-être et des accès à l’agressivité. À certaines occasions, l’individu peut même être confronté à des sentiments désagréables de honte ou de culpabilité. L’on remarque chez ce dernier un désintérêt pour les autres activités hors ligne qui, pourtant, le passionnaient jadis. Des répercussions peuvent être observées dans ses relations professionnelles ou interpersonnelles.
Pour conclure
Pour résumer, l’usage abusif d’internet et de certaines de ses applications peuvent être à l’origine de nombre de difficultés pour son utilisateur. Encore une fois, si les technologies liés aux web ne cessent d’évoluer, elles sont pourtant relativement récentes. Il est donc extrêmement difficile d’évaluer leur impact sur des générations récentes qui sont nées et on grandi avec. Certaines études outre-Atlantique ont déjà pointé les dimensions extrêmement problématiques de l’usage des réseaux sociaux chez certains adolescents (anxiété, bullying, voire bien pire…). Le temps passé sur écran a été également mise en relation, dans certains cas, avec certaines baisses de performances scolaires ou d’attention dans des domaines hors du champ virtuel. Il ne s’agit pas de paniquer mais de rappeler que les choses importantes doivent le rester. Dans ce cadre là, le rôle des parents est primordial et on ne peut attendre que la solution vienne des technologies ou des applications. Ceux qui les conçoivent n’ont pour intérêt que l’augmentation de la fréquentation moyenne par utilisateur. La notion d’addiction et encore moins ses dangers, ne font donc pas partie de leur vocabulaire.